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– Moi, monsieur Fogg ! … répondit Mrs. Aouda, en comprimant les battements de son cœur.
– Veuillez me permettre d’achever, reprit Mr. Fogg. Lorsque j’eus la pensée de vous entraîner loin de cette contrée, devenue si dangereuse pour vous, j’étais riche, et je comptais mettre une partie de ma fortune à votre disposition. Votre existence eût été heureuse et libre. Maintenant, je suis ruiné.
– Je le sais, monsieur Fogg, répondit la jeune femme, et je vous demanderai à mon tour : Me pardonnerez-vous de vous avoir suivi, et – qui sait ? – d’avoir peut-être, en vous retardant, contribué à votre ruine ?
– Madame, vous ne pouviez rester dans l’Inde, et votre salut n’était assuré